Les renforts mexicains travailleront pendant 30 jours aux côtés des équipes déployées.
Photo : The Canadian Press / DARRYL DYCK
Chloé Dioré de Périgny
2021-07-24 | Mis à jour hier à 20 h 57
La Colombie-Britannique accueille 100 pompiers venus du Mexique pour combattre les feux de forêt, alors que les conditions d’extrême sécheresse dans le sud de la province ne laissent présager aucun soulagement aux équipes déployées.
« On ne peut pas suffisamment remercier ces hommes et ces femmes pour l’aide qu’ils nous apportent », souligne Mike Farnworth, le ministre de la Sécurité publique de la Colombie-Britannique, qui a attendu les renforts mexicains depuis le tarmac de l’aéroport d’Abbotsford.
Ce contingent prêtera main-forte dans l’intérieur de la province aux plus de 3300 pompiers déjà déployés sur le terrain. Parmi eux, 94 proviennent déjà de l’extérieur de la Colombie-Britannique, notamment de l’Alberta, du Québec et du Nouveau-Brunswick.
Ces nouveaux arrivés s’établiront dans des camps près des feux, indique Mike Farnworth, ministre de la Sécurité publique de la Colombie-Britannique.
Photo : The Canadian Press / DARRYL DYCK
Cet échange de ressources pancanadien n’est pas nouveau, rappelle toutefois le ministre de la Sécurité publique, en soulignant que la Colombie-Britannique a déjà aidé d’autres provinces lorsqu’elles étaient en proie aux flammes.
Un premier groupe des Forces armées canadiennes est également arrivé vendredi à Vernon, en soutien aux équipes, confirme le ministre. D’autres suivront prochainement pour un total de 350 militaires.
«Je ne peux pas vous dire ce que ça représente pour nous de recevoir ce soutien de l’extérieur de la province et de l’international», se réjouit Marc Farnworth.
Près de 40 brasiers préoccupants
Les équipes travaillent sans relâche pour combattre les quelque 260 feux qui brûlent toujours dans la province. Leur nombre diminue, mais celui des brasiers importants demeure stable, soit environ 40.
Près de 5000 propriétés font l’objet d’un ordre d’évacuation, et les résidents de plus de 16 000 autres propriétés doivent être prêts à partir si nécessaire.
Il n’y a «aucun répit en vue», a indiqué le service de gestion des incendies, BC Wildfire, en prévision des prochains jours.
Près d’Oliver, dans la vallée de l’Okanagan, les équipes de pompiers pratiquent le brûlage dirigé pour réduire la quantité de combustible et limiter l’expansion des brasiers.
Photo : Radio-Canada / Alexandre Lepoutre
Une sécheresse et une pénurie d’eau touchent la moitié sud de la province, ce qui augmente les risques d’incendie et rend d’autant plus difficile le travail des pompiers.
Les autorités ont par ailleurs appelé les habitants de la vallée de l’Okanagan et de la rivière Thompson à réduire leur consommation d’eau de 30 %.
La région du centre recense 45 ordres d’évacuation sur les 57 en vigueur, selon BC Wildfire. La région du sud-est en comptabilise six.
Les autorités surveillent les feux d’intérêt de Nk’Mip Creek, d’Inkaneep Creek et de Thomas Creek, qui brûlent près d’Oliver et d’Osoyoos, dans l’Okanagan.
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Un bulletin spécial d’Environnement Canada sur la qualité de l’air est en vigueur dans le sud-est et l’intérieur de la province, à cause de la fumée des feux de forêt.
Environ 389 000 hectares de forêts et de broussailles sont déjà partis en fumée cette saison, soit 34 fois la superficie de la ville de Vancouver.